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 Avec un père routier et, accessoirement, pilote de courses de côtes le week-end sur R8 Gordini, difficile d’échapper à la passion de la mécanique. Entre Corse et Alsace, Jean-Luc Ceccaldi en a passé des heures à bord des camions conduits par Max le paternel. Jean-Luc s’est ensuite formé au métier de charron-carrossier, d’abord en se spécialisant sur les camions. Un savoir-faire qu’il a mis au service des Compagnons du devoir partout en France entre 1986 et 1994 avant de s’installer près de Mulhouse à la tête d’une entreprise de dépannage. Les Compagnons du devoir ont été un vecteur de découverte du sport automobile. Son chef d’alors pilotait une Citroën BX 4TC engagée en championnat de France et Jean-Luc a largement contribué à réaliser la carrosserie, la peinture, le carbone et le kevlar. Pour des raisons professionnelles, il s’éloigne ensuite du sport automobile. Ce n’est qu’à 50 ans qu’il découvre les joies du rallye-raid en tant que pilote grâce à un cadeau de ses amis. En 2018, il participe au raid de l’amitié (AIO) où il rencontre de nombreux fidèles du Dakar. L’expérience lui plaît et Jean-Luc décide alors de se lancer sur le rallye du Turkménistan à bord de son SSV, puis sur l’Africa Eco Race en 2019. Ses bons résultats le poussent logiquement à tenter l’aventure du Dakar. Sauf qu’en décembre, les médecins diagnostiquent un pépin cardiaque important : un quadruple pontage est nécessaire. Nous sommes alors le 11 décembre 2019. Son cardiologue est sceptique sur sa capacité à rouler de nouveau. Jean-Luc s’accroche, reprend le cyclisme en juillet, participe aux 24 heures de Paris en septembre puis au rallye d’Andalousie en octobre et enfin à l’édition 2021 du Dakar. Cette année-là, une pénalité réduit à néant les espoirs de Jean-Luc Ceccaldi de monter sur le podium des T3. Revanchard, « le sanglier » achève, en 2022, sa deuxième participation aux portes du Top 20 (21e) en compagnie de Jean Brucy, référence sur deux roues, devenu son copilote pour l'occasion. En 2023, Ceccaldi est proche de l'exploit. Malheureusement, la voiture connaît des soucis mécaniques à l'instar de cette casse de direction assistée. Résultat ? 300 kilomètres de torture, des tendinites aux deux bras et des massages tous les soirs. Désormais, Thomas Gaidella, dont c'est le deuxième Dakar, occupe le baquet de droite. Le binôme a déjà œuvré à trois reprises en rallye-raid (Turkménistan, Africa Eco Race et Morocco Desert Challenge) mais c'est une première sur le Dakar. Au Maroc, en octobre dernier, le copilotage a bien marché. Vivement 2024 !