DACIA

 « Ce n’était pas une facile au Portugal, mais nous avons réalisé une course intelligente. Je dois remercier Édouard et l’équipe Prodrive, car ce que nous avons fait en remportant coup sur coup l’Abu Dhabi Desert Challenge et le BP Ultimate Rally-Raid Portugal pour finalement reprendre les commandes du championnat était important pour nous tous après le Dakar. Place à l’Argentine où l’on va retrouver une nouvelle fois de nombreux fan. Comme au Portugal, j’y ai de nombreux amis sur place. »

2024 pourrait être l’année de Nasser Al Attiyah. Pour une double raison. D’abord et par ordre chronologique parce qu’il se lancera à la conquête d’un sixième sacre sur le Dakar, éventuellement son troisième consécutif. Un triplé que seuls Ari Vatanen et Pierre Lartigue ont réalisé avant lui en auto. Son autre échéance se situera fin juillet-début aout, au Centre national de tir de Chateauroux, dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris. Le Qatari disputera alors ses 7ème olympiades avec l’espoir de décrocher une deuxième médaille en skeet après le bronze acquis à Londres en 2012. Mais revenons à sa première mission. Le pilote de 53 ans aurait pu opter pour la solution de facilité en restant derrière le volant de la très compétitive Toyota Hilux T1+ qu’il a conduite au titre en 2019, 2022 et 2023. Non, Al Attiyah se lance un nouveau défi. En rejoignant la formation Prodrive, il rêve de s’imposer avec quatre véhicules différents : une Volkswagen Race Touareg en 2011, une Mini en 2015, une Toyota et donc un Hunter pour cette nouvelle édition. Un challenge en partie calculé sachant que son bolide a déjà flirté avec la victoire, emmené par Sebastien Loeb, son dauphin en 2022 et 2023. Après un Dakar dont il est sorti en claquant la porte au soir de l’étape 8 après avoir connu l’avarie mécanique de trop, celui qui détient deux titres W2RC et avait au préalable déjà remporté par cinq fois la coupe du monde, a décidé de faire table rase. Al Attiyah a fait revoir la copie du Hunter à hauteur de 25% par l’équipe Prodrive, remaniée pour l’occasion, et il s’est séparé de son copilote avec lequel il était associé depuis 2014. Après quatre victoires sur le Dakar et le doublé sur le W2RC notamment, Mathieu Baumel a donc cédé son baquet à Edouard Boulanger à l’occasion de la manche 2 du calendrier. L’ancien « mapman » chez KTM et Toyota, que Nasser avait donc déjà fréquenté à cette époque, était depuis la fin de l’année 2020 en charge de la navigation de Stéphane Peterhansel, acteur dans le dernier acte victorieux avec Peugeot. Un nouveau chapitre pour ces deux références de la discipline qui doit se poursuivre dès la finale marocaine dans la Sandrider de Dacia.